Cercle Rhone-Alpes (RA) et le CARA, des affinités évidentes

Kelkoo accueillait dans leurs locaux de Grenoble MOM21 Rhône Alpes le 16 mars dans le cadre des rencontres mensuelles du CARA Grenoble.

Qu’est-ce que le CARA ? Le Club Agile Rhône Alpes « CARA » est une association qui se donne pour objectif la promotion et la diffusion des méthodes agiles dans la région Rhône-Alpes par tous moyens de communication et d’intervention: conférence, séminaire, rencontre, accompagnement, consulting, formation.

Les méthodes Agiles recouvrent un ensemble de méthodes pour la gestion en mode projet qui reprend bon nombre des concepts de l’entreprise libérée, c’est pourquoi des ponts assez évidents se sont créés entre nous (d’ailleurs, certains des adhérents MOM21 RA sont aussi adhérents du CARA). Le CARA regroupe essentiellement des entreprises de l’économie digitale et des métiers du numérique au sens large. Sogilis, une entreprise que nous connaissons bien chez MOM21 pour son engagement dans les organisations innovantes (une learning expedition a même eu lieu chez eux).

Une trentaine de participants

2 adhérents MOM21 RA s’étaient portés volontaires pour l’animation partagée de cette soirée : Guillaume de Montgolfier de Montgolfier Consultants, et Frédéric Losfeld de F-CUBE. Guillaume a pu partager l’expérience de transformation entamée chez Michelin, tandis que Frédéric animait une présentation et des ateliers participatifs sur le thème : « Fun et Joie, moteurs de l’engagement. »

La soirée s’est terminée autour d’un buffet très sympa organisé par le CARA, et la promesse de coopérer à nouveau prochainement. On vous racontera !

Des outils pour votre transformation : Intelligence Collective – Sociocratie – Appreciative Inquiry

Le programme de la journée du 6 octobre 205 animée par Deborak Maarek sur les outils de l’Intelligence Collective :

  • Le matin, nous expérimenterons le Forum Ouvert sur un thème autour de l’entreprise libérante.
  • L’après-midi, vous découvrirez les outils d’intelligence collective: World Café, Forum Ouvert, Story Telling, pro action café, cercle.

Nous allons, échanger, comprendre, vivre les règles et les principes qui sous-tendent ces nouvelles façons de travailler.

Bénéfices pour les participants

  • Avoir une vision claire des outils en Intelligence collective
  • Intégrer des processus d’émergence de l’intelligence collective au sein d’un groupe
  • Développer son réseau professionnel partageant des outils et une approche commune

Le programme de la journée du 18 janvier 2016 animée par Pierre Paris sur la Sociocratie

A cours de cette journée, nous alternerons les pratiques permettant de vivre le processus sociocratique avec des temps d’exposé et de conversations permettant de bien comprendre ses caractéristiques, autour des 4 principes qui le fondent:

  1. La décision au consentement 
  • Avantage et spécificité du consentement sur les autres formes de décision
  • Articulation entre partage du pouvoir et délégation de pouvoir
  • Processus créatif d’intégration des objections et de résolution des tensions
  1. Les cercles de décision
  • Enrichissement de l’organigramme de l’organisation par la création de cercles
  • Périmètres de décision des cercles et relations entre les différents niveaux
  • Rôles, principes de fonctionnement et d’efficacité au sein d’un cercle de décision
  1. Le double lien
  • Responsable nommé et responsable élu, en équivalence au sein des cercles
  • Combinaison des flux ascendants et descendants de la responsabilité
  • Connexion de chacun avec l’ensemble de l’ouvrage
  1. L’élection sociocratique sans candidat
  • Désignation du leadership par consentement collectif
  • Transparence et appropriation de la répartition des responsabilités
  • Légitimité collective du mandat

Le programme de la journée du 22 mars 2016 animée par Jean-Christophe Barralis sur l’Apprecitive Inquiry 

L’Approche Appréciative repose sur un choix délibéré pour le développement des organisations : elle invite à accueillir la réalité de manière valorisante, avec confiance et dans une perspective d’action constructive.

Accueillir la réalité de manière valorisante signifie aller au cœur de la valeur c’est-à-dire de la vie elle-même (il y a une ancienne racine commune entre vie et valeur) : quelles sont les forces de vie de l’entreprise ? Qu’est-ce qui fait sa richesse et sa réussite ? Quel est son noyau vital ?

Faire confiance, avec la prudence du discernement pour prendre la mesure de la réalité, consiste à penser que les personnes et les organisations ont des ressources pour se créer un avenir désirable et le faire exister.

Ceci suppose une action qui n’hésite pas, tout en consolidant les forces du présent, à remettre en cause le statu quo, à s’engager dans des voies nouvelles et à construire avec détermination une réalité nouvelle répondant aux enjeux de la période et à la pulsion de vie des personnes.

L’Appreciative Inquiry ou « exploration positive » commence par la découverte de ce qui est positif et qui fonctionne déjà dans le cadre de l’objectif de progrès que se donne l’entreprise ou l’équipe.

C’est ce « noyau de réussite » qui sert de point d’appui énergisant et inspirant pour l’élaboration du nouveau projet.

Avec l’Appreciative Inquiry, il s’agit de rechercher les causes du succès et non celles des échecs.

Les solutions pour atteindre un état de réussite plutôt que les solutions pour supprimer un problème.

Après avoir posé les fondamentaux et les principes qui sous-tendent cette approche, la journée sera consacrée à l’expérimentation de cette méthode d’accompagnement sur un sujet concret.

3 phases de la Démarche Appréciative seront abordées :

  • Discovery : « découvrir ce qui il y a de meilleur… »
  • Dream : « dessiner le rêve… »
  • Design : « architecturer le projet… »

Co-construction et coopération

MOM21, représenté par son président Bernard Rohmer, intervenait Vendredi 3 juillet au CNAM – dans le cadre de la Biennale de l’Education et de la Formation : coopérer – au colloque « Construire des coopérations pour apprendre et s’affirmer professionnellement« : exemple de la branche du BTP.

Animé par Jean-Louis Chapelet, l’atelier 2 sur la formation professionnelle a permis à Jean-Luc Ferrand, enseignant-chercheur à la chaire de formation des adultes au CNAM, et Bernard Rohmer, consultant et président du MOM21, de répondre aux questions de l’assistance et de nourrir les différents échanges qui ont permis de croiser les expériences et les échanges.

Une matinée très enrichissante et reflet des évolutions en mouvement dans une branche qui cherche à faire évoluer ses pratiques pédagogiques vers la coopération et la co-construction en y associant tous les acteurs.

En ce Vendredi 26 juin de l’an 15, 40 membres du MOM21 avaient répondu présent pour ces premières rencontres, dans un cadre champêtre agrémentés de canards et de cygnes, à 50 mn de Paris. Le rendez-vous matinal du bus prévu à la Porte Maillot s’est déplacé à la Porte Dauphine pour éviter le blocus des taxis. Enfin à 9h20 tout le monde était réuni pour un Warm Up où chacun écrivait sur un carton ce qu’il avait envie de partager et, les cartons battus et redistribués au hasard, devait retrouver l’auteur du carton et échanger sur son envie. Rires, croisements, annonces à l’encan et premiers échanges.

Rapatriement dans l’amphithéâtre au frais et à l’ombre pour évoquer l’histoire du MOM 21 et répondre aux nombreuses questions (celles qui n’ont pas eu de réponse seront postées sur le site).

Redéploiement par petites tables en extérieur pour 20 mn de Speed Meeting ou chacun répondait à 3 questions sur un post it  (1. quel est mon talent ? 2. qu’est-ce que je viens chercher au MOM ? 3. qu’est-ce que je peux apporter ?) et échangeait avec ses voisins, avant une séance collective des collage des post it sur les panneaux. Repérage des personnes avec lesquelles je veux échanger et entretiens à 2 en 10 rounds de 6 minutes.

Passage rapide par l’amphithéâtre pour recenser, élire et présenter les thèmes des ateliers et travaux en sous-groupes sur les 5 ateliers retenus, égayés dans les salle ou sur la terrasse. 45 mn pour phosphorer, 30 minutes d’essaimage dans les autres ateliers et 30 mn de retour à son atelier d’origine pour synthétiser et rédiger le compte-rendu final.

Quelques personnes vexées que leur thème d’atelier n’ait pas été retenu ont créé un Sous-Groupe Piscine (le thème de la journée était « le bonheur au travail »)

Restitution en amphithéâtre des 5 ateliers et 5 à 7 en Happy Hours que certains ont passé dans l’herbe à discuter, d’autres à feuilleter les ouvrages du stand de bibliographie, d’autres à poursuivre les échanges commencés dans la journée.

Diner en demi-effectif et départ à 21h30 du bus pour la Porte Maillot enfin libérée !

Nous tenons à remercier tout particulièrement Anne Sénateur qui nous a guidé dans le démarrage du projet, Gaspard Michelin de Wild is the Game pour la conception et l’organisation de cette journée, et au cabinet Islean Consulting pour la dynamique animation de Philippe et Guillaume.

Nous vous donnons rendez-vous en 2016 pour les Rencontres 2 !

Jeudi 21 et Vendredi 22 mai avaient lieu, à l’hôtel du Golf de Deauville, les Rencontres annuelles des responsables des relations entreprise des Grandes Ecoles du Chapitre, réunissant les grandes écoles de gestion et de management. MOM21 était présent le Vendredi matin avec 4 représentants d’entreprise et l’APEC pour présenter différents aspects des évolutions en cours et à venir dans les entreprises. Une matinée très riche de l’avis des participants, qui ont de la matière à rapporter à leurs directions pour permettre aux écoles d’adapter leur programmes aux évolutions. L’intervention de Bernard Rohmer sur les entreprises libérantes et l’impact sur les modes de management n’a pas laissé les participants indifférents. Des suites à prévoir…

« Un petit patron naïf et paresseux« 

Le 1er avril, Jean-François Zobrist, 47 ans de « carrière libre » à son actif, était l’invité de l’AFraME et de l’association MOM21. Dirigeant de la fonderie FAVI de 1980 à 2009, il revendique d’en avoir fait une entreprise où les ouvriers décident de tout. Convaincu qu’il n’y a pas de performance sans bonheur, et pas de bonheur sans responsabilité, il a décidé de laisser ses ouvriers s’autogérer en supprimant les échelons hiérarchiques…

« Un petit patron naïf et paresseux » ? C’est le titre décalé du livre autobiographique de Jean-François Zobrist, tout à l’image du personnage malicieux et décoiffant qui a « libéré » la fonderie FAVI et assuré son succès pour en faire le leader mondial de l’alliage cuivreux. Pourtant, le petit homme n’était pas tombé de la dernière pluie et n’a certainement pas chômé pour assurer la pérennité et la performance durable de l’entreprise picarde !

Sa recette : une méthode de management unique, fondée sur la confiance et la responsabilisation : « Chez Favi, les ouvriers décident de tout, sans contrôle« , explique-t-il. « Chacun est libre de faire ce qu’il veut, dès lors que cela sert l’intérêt d’un client interne ou externe, et que cela respecte le principe que l’homme est bon. Sinon c’est la porte ! «

On touche là au cœur du système Zobrist. Pour lui, « l’homme bon ne fait pas exprès d’arriver en retard, n’a pas besoin de pointages ni de contrôles, sait s’organiser, est hyper réactif, a une conscience innée de la qualité,… Quand on contrôle tout, les mauvais prolifèrent. »

Le patron a « libéré l’entreprise des improductifs, des contraintes, des exclusions…» et ne tolère que deux fonctions : « les créateurs de valeurs ajoutées et les chercheurs de chiffres d’affaires futurs« . Exit les autres, les « parasites » !

Inspirée de la méthode Kaizen d’amélioration continue, ce mode de management innovant est incontestablement à l’origine de la résistance de Favi à la concurrence internationale et de sa réussite. Car Jean-François Zobrist a créé un système dans lequel l’ouvrier heureux génère la performance.

« On n’impose pas le bonheur, on met en place les conditions de son émergence », rappelle-t-il. Le Chef de l’entreprise, soucieux de créer de la valeur ajoutée, s’attachera donc à rappeler aux RH qu’ils ont une mission essentielle : Rendre Heureux ! Le bonheur en entreprise passe par la libération de l’ouvrier, son autonomie, les responsabilités qui lui sont données, mais aussi par le respect, la complicité et beaucoup d’humanité.

« L’entreprise libérée ne peut l’être que si le patron aime les hommes », conclut-il. C’est incontestablement l’amour de l’autre qui a guidé Jean-François Zobrist tout au long de sa carrière : « Je ne crois pas en un dieu quelconque, mais je crois en l’homme ! »

Marie-Laure Meunier

FAVI-Le-petit-patron-naif-et-paresseux

Vision 2014 et 2015 du MOM21

En avant première, les nuages de mots qui ont été construits à partir des 2 ateliers – votre vision de l’année écoulée 2014 et votre vision de l’année 2015 – répartis en 8 tables regroupant plus de 70 personnes.

NUAGE DE MOTS #1

NUAGE DE MOTS #2

Bernard Rohmer

Poult : l’open innovation

Camille Panassié, responsable innovation de l’entreprise Poult, nous a fait le plaisir d’animer l’atelier innovation du 15 janvier 2015 à 8h30. Elle nous a dévoilé les secrets de Poult pour faire des tous les salariés des créatifs actifs. Les 25 participants de l’atelier sont tombés sous le charme et l’enthousiasme communicatifs de Camille et de l’aventure Poult. Compte-rendu sous quelques jours….

Après une présentation rapide et complète du mode de fonctionnement « libéré » de Poult, Camille nous parle de « l’open innovation » qui permet à tous les salariés d’être acteurs de l’innovation dans les activités de tous les jours. L’intrapreneuriat est fortement encouragé, un incubateur interne du groupe permet aux candidats de lancer leur propre projet. Poult développe un « start-up  programme » dans lequel il noue des partenariats avec des acteurs locaux innovants.

Camille explique que tous les collaborateurs ne souhaitent pas s’investir dans des projets transverses, que la participation aux groupes de travail est libre et qu’il est nécessaire de faire un travail de pédagogie pour convaincre les réticents. Poult privilégie le mode 3.0 dans lequel on privilégie le prototypage rapide, quitte à se tromper parfois, comme pour la ligne « petits-déjeuners » en sous-utilisation. Mais innover c’est accepter de se tromper, et la croissance et les résultats du groupe prouvent que cette politique est efficace.

Confiance et pédagogie sont les clés du modèle collaboratif. Il y a plus d’intelligence dans 450 têtes que dans une seule, fût-elle bien faite…..

Bernard Rohmer

 

 

Entreprise libérée

Sans se départir de son humour bienveillant, Alexandre Gérard, président d’Inov-On, entreprise libérée s’il en est, nous parle à livre ouvert des difficultés qu’il a rencontrées dans la libération de son entreprise, composée d’équipes éclatées sur tout le territoire et à l’étranger et composée de techniciens des Travaux Publics intervenant « les pieds dans la boue ». Son intervention a été complétée par une analyse pertinente par Jean-Marc Sauret, sociologue, de l’évolution du contexte du travail rendant incontournable une approche qui ramène la décision au niveau local.

Dans les phrases qui ont animé Alexandre dans son aventure et qu’il nous confie :

  1. Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin
  2. J’ai envie que ça change mais qu’est-ce que je suis prêt à changer en moi
  3. C’est pas que les gens n’aiment pas changer, c’est qu’ils n’aiment pas qu’on les change
  4. et la plus difficile à comprendre : mon Dieu quels efforts il faut faire pour ne pas agir !

Les 3 conditions sur lesquelles s’appuyer pour libérer l’entreprise :

  1. nettoyer les signes de pouvoir
  2. créer un environnement nourricier
  3. laisser des espaces ouverts pour que le terrain puisse décider

Il reste à dire toute notre reconnaissance à Alexandre pour sa riche et intéressante intervention.

Bernard Rohmer

Mise en réseau des intelligences

Coup d’envoi pour le premier atelier du MOM21, avec comme invités Pierre Moorkens, président fondateur de l’INC et co-gérant de l’IME, et Elisabeth Martini associée dans Dialogue & Intelligence Collective, pour débattre du rôle de l’intelligence collective dans la libération des entreprises, au travers de l’expérience de Pierre de la reprise la moitié du site (10 hectares) de Renault Vilvorde en 1999. Pierre reprend avec pour mission contractuelle et engageante face aux partenaires sociaux et gouvernementales de créer 260 emplois nouveaux en 32 mois dans des activités nouvelles. Face aux difficultés qui surviennent rapidement, il donne la parole à tous sans tabous et développe une culture « de l’ECOUTE, de la libération du DIRE, et de collectivement PENSER et AGIR ».

Au travers de plusieurs exemples, Pierre nous apporte une vision nouvelles des rapports humains et des performances qui peuvent naître de cette « mise en réseau des intelligences ». Illustrations appuyées par des apports sur les mécanismes du cerveau humain, cause à laquelle Pierre apporte son soutien financier et pédagogique depuis 1990, contribuant ainsi à l’élévation des niveaux de conscience dans les organisations et à l’appropriation de compétences comportementales menant à plus d’autonomie.

Elisabeth complète la présentation de Pierre en relevant le lien entre complexité et intelligence collective et le rôle primordial de l’écoute des salariés et de la libération de la parole dans le processus de sa mise en œuvre.

Un grand merci à Pierre et Elisabeth pour leur contribution et rendez-vous le 6 novembre pour le 2e atelier avec Alexandre Gérard PDG d’Inov-On, sur le thème « Comment lever les principaux freins à la libération de son entreprise ». Inscriptions sur le site.

Bernard Rohmer